Le (sale) coup de la panne ! les problèmes d'érection


 


                                Le (sale) coup de la panne !


           ...celui qu’on ne provoque pas et dont les hommes se passeraient bien…


                                                  Laurent Certain, sexothérapeute

                                https://g.page/r/CbuLxpMP1KFZEBM/review

 

Il y a des fois où notre corps nous joue des tours au moment le plus mal choisi.

Vous l’aurez deviné, nous allons parler de la panne d’érection, celle qui survient au beau milieu d’un rapport sexuel alors même que, paradoxalement, nous y trouvons du plaisir.

C’est précisément parce que cette panne survient alors même que nous avons un désir très fort, qu’elle nous inquiète d’autant plus !

Nous pouvons concevoir l’absence (ou la disparition) de l’érection si l’envie n’est pas là. C’est normal et logique. Mais que l’érection, preuve indiscutable du désir, puisse disparaître à l’apogée même de l’excitation, nous plonge dans le doute.



Attention !


Je parle bien ici de pannes ponctuelles pendant l’acte sexuel. La dysfonction érectile peut prendre d’autres visages et provenir de causes pathologiques ou de malformations anatomiques, c’est un autre problème.



Du coup, comment savoir ?


C’est très simple : si vous avez des érections matinales ou nocturnes, c’est la quasi-preuve que vous n’avez pas ce genre de soucis et n’êtes pas « impuissant » .



Pour bien comprendre, voici quelques petites notions de mécanique :


On ignore souvent que le pénis est conçu pour être en érection...H 24 !

Alors non messieurs, je vous vois venir... arrêter de rêver ! Cet état de « garde à vous » permanent est extrêmement douloureux, c’est ce qu’on appelle le priapisme et c’est une pathologie qu’on doit impérativement traiter.

Notre organisme étant très bien conçu, notre concepteur a pris soin de nous doter d’une enzyme, poétiquement baptisée « Phosphodiestérase de type 5 », appelée plus communément « PDE5 », dont le rôle est précisément de nous prémunir des souffrances du priapisme.

Cette PDE5 va agir comme une intelligence artificielle et juger du moment opportun pour nous faire « débander ». Elle intervient donc à la fin du rapport sexuel, après l’éjaculation sans que nous ayons à y penser. C’est bien fichu, non ?

Ce que malheureusement on ne nous dit jamais !


On ne nous dit jamais qu’à partir de 45/50 ans, chez une majorité d’hommes, cette fameuse PDE5 se met à dysfonctionner et à intervenir quand on ne lui demande rien ! c’est ainsi qu’elle donne le signal de la détumescence de votre «outil viril» alors même que vous êtes en plein chemin vers l’extase !!! c’est frustrant pour tout le monde.



C’est là que nous entrons dans le cercle infernal...


Le cheminement est toujours le même :


- Marc (on va l’appeler Marc…), fait l’expérience de sa première panne. Il se demande s’il n’est pas en train de devenir impuissant…

- Alice (on ne va pas l’appeler Marc aussi…), rassure Marc : « ce n’est pas grave »

- La peur et la pression s’installe dans le cerveau de Marc, désormais avant chaque rapport sexuel il se dit « pourvu que ça marche...il FAUT que ça marche ». Bien évidement, plus la pression s’installe et...moins ça marche !

- Alice en arrive à penser que Marc ne la désire plus, ce qui rajoute de la pression à Marc qui du coup, y arrive de moins en moins.

- Alice est confortée, preuves à l’appui, dans ses craintes. Marc ne l’aime plus, c’est sûr…



Que faire pour sortir un couple de ce cercle vicieux ?


Déjà parler et informer !

Quand on vient me consulter dans ce but et que j’explique cette histoire de PDE5 et le caractère quasi universel de ce problème, je vois la pression retomber en quelques secondes !

Si chacun peut admettre qu’on ne fait plus le même chrono au 100 m à 60 ans qu’ à 17 ans, la sexualité reste en revanche très investie par notre orgueil et notre désir de performance. Cet orgueil et cette injonction à la performance vont nous inciter à taire et cacher ce dysfonctionnement, à inventer des causes et des justifications (la fatigue, le travail etc.).

Ce fonctionnement est délétère. Dans la mesure où il ne fait qu’augmenter la pression et le stress, le problème deviendra de plus en plus fréquent et les mensonges qui l’accompagnent de moins en moins crédibles !


Oser parler et l’admettre devant sa partenaire (qui croyait ne plus être désirée) est le plus sûr moyen de se libérer l’un et l’autre de cette pression !



Si le problème persiste


La première chose à faire sera sans doute de prendre conscience que la sexualité est très, très loin de se limiter à la seule pénétration ! j’ose même dire que ce petit souci pourrait bien devenir une chance en vous incitant à explorer une sexualité plus inventive !


Enfin sachez que certains médicaments comme le Cialis ou le Viagra, sont précisément des inhibiteurs de la PDE5 (ils l’empêchent d’agir…) très efficaces ! Ils peuvent vraiment aider à retrouver la confiance perdue. pour autant je ne suis pas partisan d’un usage systématique. À terme vous risqueriez de considérer ces médicaments comme une « béquille » indispensable sans laquelle plus rien ne serait possible… Souvent, juste savoir qu’on a quelques unes de ces pilules dans la table de nuit, peut suffire à leur efficacité sans même les avaler ! 


                                   

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